DINOS SUR L’ÎLE DE RÉ 🦖🚲🌊

23 juillet 2021 Non Par Flamingo


J’ai eu l’occasion de me rendre sur l’île de Ré et ai eu un réel coup de coeur pour l’atmosphère singulière de cette charmante petite île.
Pivoines et rosiers caressent les façades de maisonnettes aux couleurs pastels, les petits ports et leurs boutiques souvenirs ne sont pas sans rapeller d’anciens airs de vacances. Marais salants, phares. Un vrai dépaysement à tout juste quelques minutes de la Rochelle.
Cependant, il manquait quelque chose d’important lors de cette excursion : ma Girafe.
Voulant revenir profiter de l’île au plus vite à ses côtés, j’ai réservé un AirBnB dans la foulée pour le week-end suivant !

Nous avons pris la route le vendredi soir, après le travail, sous le soleil.
Je pensais devoir louer des vélos sur place mais … toutes nos affaires ont pu savamment être casées dans la voiture : deux vélos, deux valises, deux bons gros sacs de sport et deux Dinos ! Le Dieu Tétris était avec nous !
Après un arrêt Burger King (je salivais devant chaque abris bus affichant la pub du nouveau burger) qui nous a mis hors la loi nous sommes arrivés à bon port à 21H30 …. Une bonne nuit de sommeil et en avant pour notre Gran Fondo au milieu de l’eau.

Réveil, petit déjeuner sous un soleil radieux, montage de vélos, nous prenons la route À VÉLO : une première depuis notre chute du mois de mars.
L’appréhension est là. C’est la première fois que nous remontons à vélo, sur la route (le Home Trainer nous a permis de continuer notre entraînement sans aucun risque de chute …) et tous les deux.
Il nous faut regagner de l’assurance.
Les voitures semblent rouler à toute vitesse, j’ai l’impression qu’elles nous frôlent … Nous gardons nos distances : point question de trop se rapprocher l’un de l’autre et de nous emmêler les guidons une nouvelle fois. Je reste en retrait.
Après quelques kilomètres, nous atteignons le pont de l’île de Ré.

Notre Golden Gate Rétais 🌉

La première moitié du pont est montante, puis, attention : descente de la mort qui tue fatalement !!! Je vois ma Girafe filer, fuser, voler ! Je prends plaisir à me laisser aller mais, la peur est toujours présente et m’oblige à freiner : j’ai peur de m’empaler dans le mur, de passer par dessus le vélo, un trou dans la chaussée pourrait me faire dévier et m’envoyer valser dans les airs, un … bref tous les pires scénarios Hollywoodiens défilent dans ma tête

Notre arrivée sur l’île est marquée par le salut de la pluie … Quelle chance.
Bon, il faut dire que j’avais mis de la crème solaire avant de partir. Petite confidence, je suis victime d’une malédiction : dès que je mets de la crème solaire, le soleil se cache et les nuages débarquent ! C’est un phénomène constant !

Nous pédalons donc pendant deux bonnes heures sous un crachin breton. Je préférerais qu’il pleuve des Kouign Amanns !
Nous suivons les pistes cyclables pour nous rendre jusqu’au phare des Baleines.

Je pense que l’île de Ré a été l’endroit idéal pour cette remise en selle.
Tout d’abord, les pistes cyclables, éloignés des voitures et grands axes routiers un peu trop stressants à mon goût, permettent de se sentir plus en sécurité. De plus, cette sortie en mode balade avec pauses photos, permet de rouler tout doux.

Fort heureusement, même s’il y a, comme toujours sur ce paradis des cyclistes, beaucoup de monde à vélo, nous ne sommes plus à touche-touche comme la semaine précédente (j’avais l’impression de faire partie d’une colo géante !). Avoir contrôle de sa monture c’est chouette, avoir le contrôle de celle des autres serait une belle invention à développer. J’ai peur de croiser d’autres cyclistes : de potentiels percuteurs !

Ce fut une super journée : petite pause moules frite au phare des Baleines, pause glace pour le goûter (nous avons découvert l’existence de parfums pour le moins surprenants : glace à l’huître et glace à la pomme de terre grenaille !).

Autre gros point fort de ce week-end : nous avons enfin pu tester NOS COMBINAISONS ORCA !!!

Quel meilleur endroit pour se jeter à l’eau que le petit village de La Flotte ?!
Nous avons laissé Richard et Ernest se reposer à l’ombre et avons sortis nos combinaisons (j’ai enfin pu tester mon cadeau de Noël !).

Première nage en mer en mode apprentis Triathlètes !
Que d’émotions !

Côté 🦩 : Je mets les pieds dans l’eau et y entre comme dans un bain : la protection thermique de la combinaison est impressionnante, je ne suis pas instantanément devenue bleue !!!
Il est temps de faire quelques battements pour rejoindre la bouée « objectif » que nous avons repérée. Attention, grande première du crawl en mer … Jusqu’au mois d’août dernier, je ne jurais que par la brasse ! Une/deux, respire … Une/deux, respire … et VLAM, je suis submergée par une crise d’angoisse. Nager le crawl en mer n’a strictement rien à voir avec le crawl au centre nautique dans un bassin SANS vague ! Le mode de respiration est totalement différent, il faut presque pivoter la tête à 180 degrés pour ne pas boire la tasse, l’eau est noire, … Je vais mourir. Je pose pieds à terre (et m’empale le pied sur un rocher !)
« Justine, c’est quand même un monde, tu adores l’eau, tu as nagé en mer un paquet de fois, tu ne vas quand même pas te laisser abattre ».
Je prends mon courage à deux mains et replonge. L’angoisse dissipée, j’y vais au feeling. La respiration devient alors plus régulière. Elle ne suit plus le schéma bien calé que nous permet l’eau calme de notre bassin de 50m, mais s’adapte aux conditions : vagues, besoin de s’orienter, de garder un œil sur ma Girafe.
J’arrive à la bouée sans mal.
Eh bien nouvelle sensation : nager peut donner le mal de mer !! Oui oui !!!

Coté 🦒 : Je flotte, ma peur maladive de ma non maitrise de la nage, même si je sais nager, c’est de couler. ET LA JE FLOTTE PUTAIN ! Remarque je flotte aussi sans combi, mais c’est pas pareil. Bon par contre la nage en mer, avec les vagues, le sel, l’appréhension. Au bout de 500m je suis rincé

Reposés et rassurés, nous reprenons la direction de la plage.
Nous avons le courant dans le dos, ce qui facilite grandement les choses. Autre point : il va falloir travailler notre orientation en milieu aquatique si nous ne voulons pas nager 5 km au lieu de 1.9.

Nous sortons de l’eau, contents de cette première expérience et ravis des combis : elles apportent un réel confort et une bonne flotabilité. C’est bien rassurant.

Après une bonne journée, nous reprenons la route pour rejoindre la terre ferme.
Les derniers kilomètres furent épiques : de petits dysfonctionnements de GSP nous ont conduit à emprunter des chemins un peu trop caillouteux pour les fines roues de nos fidèles destriers.

Après 105 km, nous avons enfin pu commander notre Sainte Pizza du Samedi Soir ! L’une des meilleures sur Terre, parole de Dinos !