🦩 – Courir est un jeu … Olympique !

🦩 – Courir est un jeu … Olympique !

2 octobre 2024 0 Par Flamingo

21 septembre.
Nous sommes rentrés de Londres dans la nuit de lundi à mardi.
Une semaine chargĂ©e oĂą je n’ai pas eu le temps de me poser, de souffler. Aujourd’hui c’est samedi et j’ai le temps pour laisser place Ă  un bon syndrome de London Partum ! Je viens de rĂ©curer la cuisine et la salle de bains, j’ai envie de me noyer dans les livres rapportĂ©s de Watterstones et je suis Ă  deux doigts de rĂ©server une journĂ©e Ă  Disney pour chasser ce spleen. Je profite donc des rayons de soleil qui arrosent mon nouveau bureau d’Ă©tudiante pour, non pas pour rĂ©viser, mais pour revenir sur un des deux beaux Ă©vènements de cet Ă©tĂ©. En effet, je ne suis pas prĂŞte de mettre ces souvenirs au placard tant ils resteront mĂ©morables. 

Le 10 aoĂ»t 2024 restera le jour oĂą j’ai couru un marathon Olympique ! 

Jamais je ne l’aurais cru. Quand j’ai appris que Paris serait ville hĂ´te en 2024 j’Ă©tais surexcitĂ©e. Bien que je n’aie pas toujours Ă©tĂ© sportive, j’ai toujours regardĂ© les jeux d’Ă©tĂ©. J’ai aussi jouĂ© aux jeux de wii ! Ok … Cela ne compte pas. 

J’ai commencĂ© Ă  rĂŞver quand j’ai appris qu’il y aurait un « marathon pour Tous ». Puis, j’ai un peu dĂ©chantĂ© quand j’ai vu que les dossards ne seraient attribuĂ©s que par des tirages au sort, des challenges, du sponsoring, etc. Je suis d’accord, cela permet, en thĂ©orie (je pèse mes mots) une certaine Ă©quitĂ©. J’ai donc installĂ© l’application pour participer aux courses connectĂ©es et aux dĂ©fis. Je les ai presque tous fait, sans jamais ĂŞtre tirĂ©e au sort. Je suis donc passĂ© du cĂ´tĂ© obscur et j’ai mĂŞme dĂ©cidĂ© de boycotter ces jeux. De toute façon, le prix des billets pour assister aux Ă©preuves Ă©taient eux aussi pas très « pour tous ». 

Et puis, un beau jour d’avril, un nouveau et dernier challenge a Ă©tĂ© publiĂ© : courir un semi-marathon dans la semaine du 20 au 27 mai. J’ai quand mĂŞme saisi cette dernière chance en me disant qu’au moins j’aurais mis toutes les chances de mon cĂ´tĂ©, que je n’aurais rien Ă  me reprocher et que je pourrais alors râler en paix. Ce week-end-lĂ , nous Ă©tions Ă  Arcachon, pour un super week-end avec nos amis « trekkeurs du NĂ©pal ». Qui dit week-end, dit restaurant, petit-dĂ©jeuner dans l’excès (Pain au chocolat, croissant, pain chocolat, (oui, comme du pain, mais au chocolat !), brioche, orange … Tout cela non pas au choix Ă©vidĂ©ment, mais Ă  volontĂ© … Et nous avons tout pris), re-restaurant, goĂ»ter, apĂ©ro, re-re-restaurant, coucher tardif … Autant vous dire que le semi que j’avais prĂ©vu le dimanche matin me motivait moyennement le samedi soir Ă  la table du restaurant ! Pourquoi me lever Ă  6h30 alors que tout le monde dormirait pour rĂ©cupĂ©rer de ces jolis cocktails ? Oui, du coup, j’Ă©tais restĂ©e au thĂ© pour l’apĂ©ro ! Mais non, je n’allais pas le laisser abattre. Je me suis donc rĂ©veillĂ©e Ă  l’aube, j’ai lancĂ© ma playlist de Swifite sur mon tĂ©lĂ©phone et suis partie courir ces 21 km. Au retour j’ai envoyĂ© mes donnĂ©es Strava, validĂ© le challenge, pris mon petit-dĂ©j’. Il n’y avait alors plus qu’Ă  attendre le 4 juin pour connaĂ®tre les 20 derniers chanceux.

Samedi 2 juin.
Alors que j’allais Ă©goutter les pâtes, j’ai ressenti l’envie d’aller regarder ma boĂ®te mail. Et mĂŞme les courriers indĂ©sirables. Et lĂ  … Palpitations, dilatation des pupilles, non je ne faisais pas une crise cardiaque, je dĂ©couvrais que j’Ă©tais de ces 20 heureux coureurs sĂ©lectionnĂ©s pour le Marathon pour Tous !!! Inimaginable. Je ne saurais expliquer Ă  quel point j’Ă©tais sur mon nuage ! VoilĂ  comment je suis arrivĂ©e sur la ligne de dĂ©part, le samedi 10 aoĂ»t Ă  21h00. 

Quelle ambiance !!! J’avais achetĂ© la tenue officelle des athlètes pour courir ce marathon et troquĂ© mes paillettes de course pour du bleu, du blanc et du rouge ! (ApartĂ© sur cette tenue.
1) Il s’agit de mon tout premier short d’athlétisme. Bon sang que c’est court ! Je ne pourrais jamais le mettre autre part que sur la piste d’athlé.
2) C’est scientifiquement prouvĂ©, nous autres femmes avons un sein plus petit que l’autre. Dame nature m’a Ă©quipĂ© avec airbags de petite taille. De facto : l’un deux passait sans arrĂŞt sous la « bande de maintien Â» de la brassière !

Courir dans ce Paris VIP a Ă©tĂ© une expĂ©rience tout simplement magique. Paris, le coucher du soleil sur les grands boulevards, la liesse des coureurs, la vasque Olympique que je savais toute proche (je ne l’ai pas vue en courrant), les reflets et scintillements du Louvres, la Tour Eiffel et ses cinq prĂ©cieux anneaux.Je n’ai jamais vu une telle ambiance, des supporters si fous, si souriants, si motivants. Combien de « Allez Justine », « Allez la France » ?! Combien de mains « toppĂ©es » ? Combien de sourires d’enfants ? Je n’oublierai jamais cela. Les supporters nous ont accompagnĂ©s tout au long du parcours, bien plus que sur le parcours du Marathon de Paris finalement. C’est fou ce que ce genre d’Ă©vènement peut rĂ©unir le temps de quelques heures. Ces Ă©preuves rapprochent, unissent. La bienveillance est un peu plus prĂ©sente que dans notre Ă©goĂŻste quotidien. Les gens s’entraident, se motivent, se donnent des conseils. C’est beau. Je crois que c’est ça qui me plaĂ®t aussi beaucoup dans le sport. Il a ce don de rĂ©vĂ©ler la beautĂ© des valeur humaines, Ă©touffĂ©es le reste du temps. 

L’arrivĂ©e aux Invalides Ă©tait belle, mais par wahou pour moi. 

Comme je ne pensais pas avoir de dossard pour cette course, je n’avais pas fait de prĂ©paration marathon. Ă€ vrai dire, j’avais mĂŞme commencĂ© un semblant de prĂ©paration triathlon en vue du 70.3 du 1er septembre. Quand j’ai Ă©tĂ© tirĂ©e au sort, j’ai arrĂŞtĂ© la « prĂ©pa » triathlon et remis un peu de vitesse et de structure en course Ă  pied, mais rien Ă  voir avec une vraie prĂ©paration. Comment vous dire que l’arrivĂ©e a Ă©tĂ© un peu douloureuse. 

Les jours prĂ©cĂ©dents la course ont Ă©tĂ© marquĂ©s par la canicule. Le jour de course n’a pas Ă©tĂ© Ă©pargnĂ© : 29 degrĂ©s lors du dĂ©part Ă  21h00. L’hydratation n’est pas mon fort et j’ai l’impression que les fortes chaleurs impermĂ©abilisent encore plus mon corps qui ne veut pas boire. J’ai donc eu mal Ă  la tĂŞte une bonne partie de la journĂ©e. Aussi, Ă  un moment de la course, j’ai senti mes paupières devenir lourdes. Oh … Petit coup d’oeil Ă  la montre : 22h30. Normal que les paupières soient tombantes, Ă  cette heure lĂ , je fais normalement dodo ! Qu’elle est douĂ©e cette horloge biologique !

Zoom sur la côte des Gardes et son pic à 14%. Finalement je m’en été fait tout un Himalaya mais elle m’a parue moins difficile que dans mes « cauchemars » . Des anneaux lumineux étaient instalés en bas de la côte pour que nous passions dessous, ce qui rendait l’ascension plus ludique. En haut, le noir total nous attendait, ainsi on ne voyait plus la montée, de quoi bluffer le cerveau. La descente est ensuite arrivée, et quelle descente ! Elle faisait prendre tellement de vitesse que j’avais peur que mes jambes ne se plient dans l’autre sens ! Sont alors arrivées les premières courbatures et le mal aux orteils. Je n’ai jamais mal aux orteils quand je cours, mais avec la chaleur mes pieds avaient dû gonfler plus que de raison et les descentes les ont fait taper fortement le bout des baskets. Paix à l’âme de mon ongle mortifié, qui a pris le large dans l’océan Atlantique la semaine suivante. J’ai peu réussi à manger au cours de cette course (même si je sais l’importance de la nutrition sur un 42 km). 3 morceaux de sucre, 2 pâtes de fruits & 2 morceaux de banane c’est bien peu pour 3h25 d’effort. À peine 30g de glucide pour la totalité de l’épreuve, quand j’aurais au moins dû en prendre 150g. Juju the Tourist is back. Parlons-nous de l’hydratation ? Oui, tout de même, parce que j’ai bu à CHAQUE ravito. Même beaucoup et ça, ça en dit long sur la chaleur qui régnait encore. Au 35ème mon verre d’eau n’est cependant pas passé du tout. Crampes abdominales, courbatures, fatigue, … J’ai lutté fort pour venir à bout des 6 km restants. Très fort. Mais quelle course !

A ce jour, la plus belle course de ma vie. Une ambiance unique.

À ce jour, le pire after course de ma vie. C’est pas très sexy, mais à l’arrivée, j’avais juste envie de vomir et de tomber dans les pommes. A l’arrivée, j’ai rencontré Julien, avait qui je discute un peu sur Instagram et dont je suis les aventures running. Bon sang, parler me demandait tant d’énergie et d’oxygène. Je voyais tout blanc ! J’en ai profité qu’une connaissance l’interpelle pour me fondre dans la foule. Direction la consigne! J’avais prévu d’assister à l’After-course « VIP » Orange organisé dans la halle derrière les Invalides. Il faut dire qu’il avaient prévu les choses bien : buffet, jeux, photobooth, cadeaux, massages et animations nous attendaient. Mais, parvenue en fin de « zone » d’arrivée, j’ai renoncé. Trop de monde entassé, trop chaud, pas d’air. J’ai dû me faufiler en vascillant sur mes pieds, afin de sortir de la masse.

Autour de moi, beaucoup de vomi aussi. Une rude de nuit pour nombre de coureurs et de corps qui n’aiment pas l’effort combinĂ© Ă  la chaleur. La tente des secours Ă©tait bondĂ©e. J’ai dĂ» m’assoir pour ne pas m’écrouler. Un monsieur m’a demandĂ© si ça allait : « oui, oui, je dois juste reprendre mes esprits Â». J’ai croquĂ© un bout de quatre-quarts que j’ai recrachĂ© immĂ©diatement dans une poubelle. Impossible de manger quoi que ce soit. J’ai attendu une heure dans la zone d’arrivĂ©e avant de pouvoir vraiement tenir sur mes pieds et aller chercher mes affaires Ă  la consigne.

Il me fallait ensuite :
1) Trouver un métro
2) Prendre le bus.
Panique à bord. J’étais un peu dans un état pitoyable. Finalement, le retour s’est bien passé, je suis rentrée à 2h. Douche, petit morceau de pizza et …

Pas de dodo ! Trop mal partout. Trop excitée. 6h00 : autant me lever. J’ai attrapé un pain au chocolat dans la cuisine et ai pris la direction des Invalides. OUIIII : j’ai eu la chance de pouvoir assister à l’arrivée du marathon Olympique féminin ! Cherry on top de ce week-end Olympique. J’ai en profité pour faire un petit tour dans la boutique Officielle. J’ai rapporté, entre autres, une petite Phryge et un petit carnet dans lequel j’ai commencé à lister les marathons courus.

Nous avons pris la route pour notre semaine et demie de vacances en Bretagne. Au programme repos mais pas trop. Comme expliqué un peu plus haut, quand j’ai appris que j’allais courir le Marathon pour Tous, j’ai stoppé la « prépa » triathlon car je pensais que ce n’était pas sage de faire un 70.3 seulement 20 jours après un marathon. Cela dit, mon dossard n’était plus remboursable, plus échangeable pour une autre date. Pas le choix, non ? J’ai donc calé un peu de vélo et de run. Rendez-vous la semaine prochaine pour un article plus triathlon.

Nous sommes dimanche, il fait enfin beau. Je vais en profiter pour aller courir un peu et me remettre à la course à pied. Me remettre ? Oui, car depuis Vichy, le 1er Septembre, j’ai aussi fait le marathon de Tours la semaine dernière (21 septembre), sans prépa non plus … Cela sera à lire dans un troisième article !