DINOS EN TERRES VOLCANIQUES 🦖🌋

24 février 2021 Non Par Flamingo

Roches, boue, broussailles, herbes sèches et ornières dantesques constituent l’habitat naturel des dinosaures.

Cependant, l’arrivée des nombreux héritiers de la Covid-19 : B.1.525, E484K, 20l/501Y.V1, VOC202012/01, … et la multiplication des mesures sanitaires, ont compliqué tout déplacement sur ces terrains de jeu naturels.

Depuis le mois de septembre, nous ne sommes pas allés plus loin que Châteauroux … rien de très fou pour les baroudeurs que nous sommes.

Nous ne vous cachons pas non plus que pendant ce temps, toutes les photos et vidéos de paysages enneigés aux JT, sur Instagram ou Strava ne nous laissaient pas de glace !

Sur un coup de tête, nous avons donc décidé de nous caler un week-end à la neige la semaine suivante et de nous offrir l’occasion de tester le ski de fond !

(Et puis aussi, de briser cette sensation de «vélotaf / boulot / dodo Â» qui commençait à devenir un peu déprimante)

Le ski de fond … Oui, c’était bien le programme initial. Nous étions alors à mille lieues de penser que les températures atteindraient 15 degrés cette semaine-là et qu’elles n’auraient aucune pitié pour la neige ! Le soleil l’a éradiquée des massifs auvergnats ! (Aussi efficace qu’une météorite !)

Pas de problème : ce sera donc trails improvisés ! 

Pour se mettre en condition, nous nous sommes accordés une journée de repos vendredi, avec le Subwday du Friday !

Voici un petit compte-rendu de notre week-end on ne peut plus ressourçant et motivant !

Samedi 21/02/2021 

5h30 : le réveil sonne. Après une petite nuit, nous sommes AU TAQUET pour décoller (oui, j’écris bien décoller, car le petit-bruit-du-signal-d’avion « attachez vos ceintures Â» quand on allume la voiture suffit à me transporter ailleurs !)

Nous prenons la route avec de la bonne musique et avons la chance de voir un superbe levé de soleil. Que le week-end commence bien !

A notre arrivée à la Bourboule, nous trouvons, non sans peine, un Intermarché et constituons alors ce qui sera notre kit de survie du week-end : 1 KG de pain de mie, des tomates cerises, 1 KG de carottes, 1.5 KG d’oranges (question de vie ou de mort pour 🦩), du chocolat (il ne faut pas perdre le rythme … après tout, nous avons besoin de magnésium), de la viande des Grisons (plaisir coupable de 🦒. Une raclette sans viande des Grisons c’est d’ailleurs blasphémique), du maasdam et de la Mimoletttttte !


Nous attrapons quelques croissants à la boulangerie du coin et partons à l’aventure !

Nous nous garons au départ d’un parcours, sans savoir précisément où il nous mènera, mais c’est tout aussi excitant !

Il y a un vent du futur et il ne fait pas bien chaud.

La première montée est bien corsée, surtout à froid, dans le froid et après un petit-déjeuner sans café corsé !

Rapidement, nous nous retrouvons au beau milieu des sapins et … de la neige. Tout prend alors un air féérique. Nous ne nous attendions vraiment pas à voir de la neige : quelle bonne surprise !

Bon, passons aux confidences … mes petites Nike Pegasus 36 de running chéries, « mes pneus slick Â», comme les appelle ma 🦒, ne sont pas des plus adaptées pour ce genre de terrain et je me retrouve vite à faire du patinage artistique (je caricature à peine !) 

Qu’il est bon de se retrouver dans ce petit coin de paradis blanc, seuls, avec le bruit des cascades et le chant des oiseaux.

Nous continuons notre ascension : gravir les rochers, enjamber les racines, se baisser pour passer sous les branches de sapin … à défaut de pouvoir partir au Canada, nous voici un peu dans la peau des trappeurs !

Nous atteignons le sommet du premier « mont Â», et décidons de rejoindre la crète de la montagne.

Nous atteignons la crète de la montagne et décidons de monter en haut du mont !

Le Roc Cuzeau

Nous atteignons le début du mont et découvrons la neige verglacée …

Peut-être verrez vous des images de grimpeurs bizarres aux prochains bêtisiers de Noël. C’était nous ! Nous sommes arrivés en haut, en faisant une partie de Twister grandeur nature, plutôt fun !

Tout est si beau vu d’en haut. Nous nous arrêtons un peu et repartons â€¦ mais comment descendre ?

Sur les fesses, en mode luge ? En marchant sur le côté comme des dahus ? Et bien, fidèles à nous-même, nous avons improvisé un truc un peu bizarre, mais efficace, et sommes arrivés en bas sans aucune chute !

Nous avons ensuite coupé à travers champs, je me suis coincée la jambe entre deux rochers, jusqu’à la hanche, (c’est un trou, c’est un gros trou, que dis-je, c’est un gouffre !), ma girafe est tombée dans une flaque dissimulée par la neige, et nous avons rejoint la route pour entamer un petit run jusqu’à la voiture. 

Quel parcours de rêve ! C’est bien la première fois que je courrais au milieu des sapins enneigés et sur la neige ! Des virages, de la descente, du soleil … Que du bonheur.

Pause déjeuner : Le menu est indiqué plus haut. Nous avons également dévoré deux paquets de Dinosaurus (cela peut-il s’apparenter à du cannibalisme ?! Gloups !)

Après-midi : 

Arrêt minute à Saint Nectaire en quête du Saint Graal laitier !

Rien de fou cependant … sauf, peut-être, la dame étrange qui tient le magasin du coin … nous repartons bredouilles (nous n’avons pas le courage de pénétrer dans son antre ! Rappelez-vous que les Dinos n’ont pas vraiment les bras pour se défendre en cas d’attaque surprise !)

Voulant profiter du grand air, nous faisons ensuite escale au Lac de Chambon pour un petit tour de lac « comme à la maison Â» !

16h00 ? Que faire ? MANGERRRRR bien évidemment ! Girafe au grand cÅ“ur et girafe gourmande ! Impossible de rater l’heure du goûter. En route pour la Bourboule.

Je l’admets, quoi de mieux que de bons chocolats chauds et de crêpes à la crème de marrons et au caramel beurre salé pour se sentir en vacances ?!

Nous faisons ensuite un petit tour dans le parc de la ville avant de reprendre la route pour l’hôtel.

À la recherche de l’hôtel perdu ! 

Bon, nous avons un peu flippé à ce moment-là. 

Déjà pour trouver l’établissement : le GPS ne nous y emmenait pas directement et les panneaux non plus. Enfin, si. Si l’on prenait le temps de regarder les panneaux cachés dernière un panneau, lui—même masqué par un panneau plus grand encore.

Nous trouvons l’hôtel. Pas de lumière. Aspect miteux, il semble fermé … Bon, nous sommes des Kangpeurs (allez jeter un œil à notre rubrique Kangping !), une chambre d’hôtel c’est déjà du luxe.

Nous entrons … odeur de vielle moquette …

Nous sommes conduits jusqu’à notre chambre … Elle fait partie des ces chambres dont on se souvient pour l’expérience qu’elles constituent, pour leur « caractère rustique Â» dirons-nous : carrelage d’une ère qu’on préférerait oublier, draps de chez mamie, papier peint à prescrire pour les personnes souffrant de nausées, etc … Petite déception … il était indiqué que nous aurions un bidet … nous ne l’avons pas eu ! 😅

Enfin, c’est plutôt marrant et cela fait partie de l’aventure. Pouvoir prendre une douche bien chaude et se faire un Disney sous la couette est bien tout ce qui compte après-tout !

Dimanche matin 

En route pour le chemin des Muletiers ! 400 mètres de dénivelé pour atteindre le sommet du Puy de Dôme.

Eh bien … ça pique les mollets ! Arrivés à hauteur de l’observatoire, nous activons le mode « running Â» pour un parcours de trail au milieu des cratères et différents monts.

Courir ici est juste magique ! Partout, les départs de randonnées invitent le coureur à s’y aventurer. Il est presque difficile de choisir un itinéraire !

Nous optons pour le Puy de Parioux

Qui aurait-pensé que nous aurions droit à un stage de parachutisme par la même occasion ? Enfin, presque … Nous pouvions nous laisser tomber sans tomber ! Que de rires !

Nous poursuivons notre petit parcours parmi les forêts de pins, saules tortilleurs, chênes, etc. Le soleil brille. Les randonneurs, traileurs et coureurs du dimanche sont au rendez-vous. Les cyclistes sont venus défier les sentiers.

Quelle atmosphère apaisante ! Il y a comme un air de « normalité Â».

Après quelques pauses Pom’Pote, nous voici de retour à la voiture.

Une super sortie de 15.8 KM, avec 1 000 m de dénivelé … nous sommes fiers de nous.

Bourges n’est clairement pas une ville pour s’habituer au dénivelé.

Ma girafe rêve de faire des trails et j’en ai de plus en plus envie (ce week-end a ravivé en moi l’envie de participer au marathon de la Grande Muraille de Chine !). Mais … force est de constater que lorsque le terrain n’est pas plat, nous n’avons plus de jambes ! 

Il va falloir travailler un peu pour s’aventurer sur de bon gros trails … mais cela sera une magnifique excuse pour aller courir en Auvergne une fois par mois !

Dimanche après-midi

Il est bien trop tôt pour que cette parenthèse oxygénante s’arrête. Ma girafe a alors une chouette idée : partir en repérage à Vichy pour voir ce qui nous attendra le 28 août prochain, pour notre premier IronMan70.3.

L’excitation monte quand les premiers panneaux Vichy apparaissent.

Faute de Mc Do sur la route (désolée 🦒 … ton envie de Burger n’est que partie remise ðŸ™‚ ) nous pique-niquons « notre repas habituel du we » au bord de l’eau, avant d’aller flâner au bord de l’Allier.

C’est un peu impressionnant de se dire que dans 6 mois nous serons dans le grand bain ! Nous déambulons ensuite dans les rues et découvrons Vichy comme une jolie petite ville, très propre, verte, … un petit coup de cÅ“ur.

Quand nous aurons de vieux os, nous aurons de la bonne eau !

16h00 approche. Le couvre-feu prendra bientôt effet et il nous faut rentrer. Pas de regrets car nous avons vraiment profité à 100 % de chaque instant.

Ce week-end nous a fait le plus grand bien et nous attaquons cette nouvelle semaine avec une motivation décuplée et des projets plein la tête.

Bien que nous en soyons conscients au quotidien, ces précieux moments partagés nous rappellent plus que jamais à quel point nous avons de la chance de pouvoir partager ces passions.

Se lancer dans une telle aventure ((Ironman70.3 dans notre cas), IronMan, ou tout autre objectif chronophage) ne peut se faire qu’avec « l’accord Â» et le soutien de sa moitié : pour le temps à deux « sacrifié Â», pour tous les entraînements à caler, les week-ends où le sport est omniprésent pour caser le volume nécessaire, pour les grasses matinées qui prennent fin Ã  6h00 pour aller s’entraîner …

Qu’il y a-t-il de plus beau que de pouvoir partager cela à deux ?