VENI, VEDI, NO VICHY ! 🩠🏁

11 août 2021 Non Par Flamingo

Y aller ou ne pas y aller ? Telle est la question qui nous a donnĂ© du fil Ă  retordre. 

Nous rĂȘvions de cet IronMan 70.3 Nous rĂȘvions aussi d’un monde sans virus mutant. Nous rĂȘvions d’un autre monde et c’est pour cela que nous avons fait le choix de reporter notre participation Ă  l’annĂ©e prochaine.

🩠 1ùre cause de notre report :

Imaginez un peu, si la veille de la course l’un de nos tests PCR se rĂ©vĂ©lait positif ?! Le cauchemar ! Tout annuler au dernier moment est dĂ©licat et courir seul(e) cette course dans laquelle nous nous sommes lancĂ©s Ă  deux est impensable.

C’est quand mĂȘme bien mieux de passer la ligne d’arrivĂ©e Ă  deux !

🩠 2Ăšme cause

Nous sommes des Dinos primo-vaccinĂ©s. De ce fait, Ă©tant donnĂ© que nous n’avons pas envie d’aller nous faire dĂ©crotter le nez tous les jours, l’accĂšs Ă  la piscine nous est refusĂ©. Perdre plus d’un mois d’entraĂźnement alors que nous ne nageons que depuis 8 mois ne nous mettait pas en confiance. 

Aussi, je suis tombĂ©e, au hasard de mes lectures, sur un article de French Fuel (le mĂȘme titre est complĂštement fortuit) qui parlait de son aventure sur l’Ironman 70.3 de Vichy, 
 sans combi. En effet, Vichy est une ville oĂč les tempĂ©ratures peuvent monter trĂšs vite et les combis NĂ©oprĂšne se voir interdites. Ma girafe a assez mal vĂ©cu cette annonce choc. Nous n’avons pas eu beaucoup d’occasions de nager en eau libre et le peu de fois oĂč nous l’avons fait, nous avions nos combinaisons (Ă©lĂ©ment rassurant quand on manque un peu d’assurance dans l’eau). 

🩒 : dĂ©jĂ  qu’avec en eau libre, je me suis fait quelques frayeurs, alors sans …

🩠 3Ăšme cause, la plus importance Ă  nos yeux : 

L’IronMan 70.3 est une nouvelle Ă©tape dans notre vie de Dinos sportifs. Le genre d’évĂ©nement que l’on veut vivre Ă  100 %. Kiffer Ă  100 %.

Depuis un an nous prenons beaucoup de plaisir Ă  nous entraĂźner pour ce grand jour. Nous avons doublĂ© notre volume de sport, appris Ă  nager le crawl (et Ă  pĂ©daler đŸŠ©). Nous avions hĂąte qu’arrive le grand jour. Une premiĂšre expĂ©rience que vous souhaitions la plus belle possible. Nous ne voulions pas que le plaisir de vivre ce grand moment soit terni par toutes les procĂ©dures sanitaires et administratives liĂ©es au Covid. 

Vous avez dĂ©jĂ  probablement ressenti ces symptĂŽmes : les jambes qui accĂ©lĂšrent toutes seules Ă  l’approche de la ligne d‘arrivĂ©e, le cƓur qui palpite d’excitation, les larmes de joie d’ĂȘtre arrivĂ© au bout d’un dĂ©fi personnel, 
 Rien de grave, ce sont les symptĂŽmes de la Magie des courses. Ce sont ces moments uniques que nous cherchons. Pas le podium. 

La performance n’est pas dans notre Ă©tat d’esprit. Nous nous lançons de nouveaux dĂ©fis pour la beautĂ© du moment et le plaisir d’accomplir quelque chose de nouveau, de beau. 

Quoi de plus frustrant alors, que de voir cette magie balayĂ©e par l’obligation de remettre son masque, de mettre du gel, de ne pas s’approcher des autres 
. 

Nous sommes un peu déçus mais n’avons pas de regret. 

Cette annĂ©e nous aura permis de progresser, d’apprendre, de profiter, de trouver notre rythme. 

En effet, comme Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment, il n’est pas toujours simple de concilier vie sportive, vie personnelle et vie professionnelle : 10 heures de sport + 39 heures de travail + 50 heures de sommeil : les semaines passent bien vite (il faut aussi caler, le mĂ©nage, les courses, les rendez-vous, les repas, et ). Nous avons cependant un dĂ©cret dinosaurial : nous arrĂȘtons le sport Ă  20 heures maximum pour profiter ensemble des autres choses que nous donne la vie.

Nous n’avons pas de regrets. Me concernant, je pense mĂȘme que ce report me permettra de mieux apprĂ©cier l’instant le moment venu. Plusieurs facteurs sont entrĂ©s en jeu : mĂ©tĂ©o estivale diluvienne, nouveau travail et ses pĂ©ripĂ©ties, dĂ©prime passagĂšre de ma 🩒, choses plus personnelles … J’ai un peu frĂŽlĂ© le burn-out. Je me suis demandĂ© pourquoi je faisais cela. Pourquoi je passais tant de temps Ă  m’entraĂźner. Aux yeux de beaucoup, nous passons pour fous avec nos 10 heures d’entraĂźnement. Et s’ils avaient raison ? Et si je passais Ă  cĂŽtĂ© de quelque chose ? J’ai doutĂ©. Je m’en suis voulu.

Mais non. Je ne suis pas folle. Je fais cela parce que j’aime ça. J’aime courir tît et profiter du calme et des premiers rayons du soleil. J’aime nager, j’aime rouler et voir les paysages changer. Le sport fait partie de mon quotidien et je pourrais tendre à devenir folle si je n’avais pas ma petite dose quotidienne.

J’aime d’autant plus ça que j’ai la chance de pouvoir partager ces passions : 🩒

J’ai pris conscience que ce que j’aime c’est profiter, vivre des nouvelles choses et les partager avec ma girafe. 

Autour de moi, quand je parle des mes courses Ă  venir : IronMan 70.30, marathons 
 les seules rĂ©actions que cela entraĂźne sont : « En combien de temps Â» ? JE NE COURS PAS APRES UN TEMPS. 

Certes, j’ai des objectifs personnels comme tout le monde, mais ils ne sont pas ma prioritĂ©. 

Ce sont ces rĂ©actions qui m’ont lassĂ©e, dĂ©goĂ»tĂ©e. J’ai vraiment le sentiment que notre sociĂ©tĂ©, quel que soit le domaine en question, n’est qu’une course Ă  la victoire, Ă  la premiĂšre place. Se battre et tout Ă©craser. Cela ne me ressemble pas. Les confinements successifs n’ont fait qu’exacerber ma partie « sauvage Â». Je veux juste me concentrer sur l’essentiel : la nature, les choses essentielles de la vie (aussi insignifiantes puissent-elles paraĂźtre) et les personnes que j’aime. Ce sont donc des valeurs assez contraires aux valeurs vĂ©hiculĂ©es par ces courses « de rĂ©fĂ©rence » oĂč performance, surperformance, programmes spĂ©ciaux, analyses, rĂ©gimes strictes et matĂ©riel de pointe sont les maĂźtres mots.

Je ne vais pas m’étaler sur ce point car un autre article aura sĂ»rement sa place ici pour dĂ©velopper, mais une chose est sĂ»re, cet entrainement, ce report et ce besoin de retour Ă  l’essentiel vont, je le sais dĂ©jĂ , et je pense que ma girafe est d’accord, changer l’essence mĂȘme des aventures qui nous attendent đŸ˜Š

Nous avons dĂ©jĂ  repĂ©rĂ© quelques trucs plutĂŽt chouettes đŸ€­đŸ€«

PROFITER. Le seul mot qui compte. Prendre la vie comme elle vient (nous l’avons vu, elle peut rĂ©server de trĂšs belles surprises). Ce report va aussi nous accorder de petits plus. Tout d’abord, nous avons un an de plus pour nous prĂ©parer. Enfin, et c’est bien mĂ©ritĂ© : nous avons annulĂ© notre hĂ©bergement Ă  Vichy, j’ai rĂ©ussi Ă  avoir une semaine de vacances 
 la Team Dinos va donc pouvoir aller se ressourcer dans les montagnes, et ça, ça n’a pas prix ! ⛰❀