VENI, VEDI, NO VICHY ! đŠ đ
Y aller ou ne pas y aller ? Telle est la question qui nous a donné du fil à retordre.
Nous rĂȘvions de cet IronMan 70.3 Nous rĂȘvions aussi dâun monde sans virus mutant. Nous rĂȘvions dâun autre monde et câest pour cela que nous avons fait le choix de reporter notre participation Ă lâannĂ©e prochaine.
đŠ 1Ăšre cause de notre report :
Imaginez un peu, si la veille de la course lâun de nos tests PCR se rĂ©vĂ©lait positif ?! Le cauchemar ! Tout annuler au dernier moment est dĂ©licat et courir seul(e) cette course dans laquelle nous nous sommes lancĂ©s Ă deux est impensable.
đŠ 2Ăšme cause :
Nous sommes des Dinos primo-vaccinĂ©s. De ce fait, Ă©tant donnĂ© que nous nâavons pas envie dâaller nous faire dĂ©crotter le nez tous les jours, lâaccĂšs Ă la piscine nous est refusĂ©. Perdre plus dâun mois dâentraĂźnement alors que nous ne nageons que depuis 8 mois ne nous mettait pas en confiance.
Aussi, je suis tombĂ©e, au hasard de mes lectures, sur un article de French Fuel (le mĂȘme titre est complĂštement fortuit) qui parlait de son aventure sur lâIronman 70.3 de Vichy, ⊠sans combi. En effet, Vichy est une ville oĂč les tempĂ©ratures peuvent monter trĂšs vite et les combis NĂ©oprĂšne se voir interdites. Ma girafe a assez mal vĂ©cu cette annonce choc. Nous nâavons pas eu beaucoup dâoccasions de nager en eau libre et le peu de fois oĂč nous lâavons fait, nous avions nos combinaisons (Ă©lĂ©ment rassurant quand on manque un peu dâassurance dans lâeau).
đŠ : dĂ©jĂ qu’avec en eau libre, je me suis fait quelques frayeurs, alors sans …
đŠ 3Ăšme cause, la plus importance Ă nos yeux :
LâIronMan 70.3 est une nouvelle Ă©tape dans notre vie de Dinos sportifs. Le genre dâĂ©vĂ©nement que lâon veut vivre Ă 100 %. Kiffer Ă 100 %.
Depuis un an nous prenons beaucoup de plaisir Ă nous entraĂźner pour ce grand jour. Nous avons doublĂ© notre volume de sport, appris Ă nager le crawl (et Ă pĂ©daler đŠ©). Nous avions hĂąte quâarrive le grand jour. Une premiĂšre expĂ©rience que vous souhaitions la plus belle possible. Nous ne voulions pas que le plaisir de vivre ce grand moment soit terni par toutes les procĂ©dures sanitaires et administratives liĂ©es au Covid.
Vous avez dĂ©jĂ probablement ressenti ces symptĂŽmes : les jambes qui accĂ©lĂšrent toutes seules Ă lâapproche de la ligne dâarrivĂ©e, le cĆur qui palpite dâexcitation, les larmes de joie dâĂȘtre arrivĂ© au bout dâun dĂ©fi personnel, ⊠Rien de grave, ce sont les symptĂŽmes de la Magie des courses. Ce sont ces moments uniques que nous cherchons. Pas le podium.
La performance nâest pas dans notre Ă©tat dâesprit. Nous nous lançons de nouveaux dĂ©fis pour la beautĂ© du moment et le plaisir dâaccomplir quelque chose de nouveau, de beau.
Quoi de plus frustrant alors, que de voir cette magie balayĂ©e par lâobligation de remettre son masque, de mettre du gel, de ne pas sâapprocher des autres âŠ.
Nous sommes un peu déçus mais nâavons pas de regret.
Cette annĂ©e nous aura permis de progresser, dâapprendre, de profiter, de trouver notre rythme.
En effet, comme Ă©voquĂ© prĂ©cĂ©demment, il nâest pas toujours simple de concilier vie sportive, vie personnelle et vie professionnelle : 10 heures de sport + 39 heures de travail + 50 heures de sommeil : les semaines passent bien vite (il faut aussi caler, le mĂ©nage, les courses, les rendez-vous, les repas, et ). Nous avons cependant un dĂ©cret dinosaurial : nous arrĂȘtons le sport Ă 20 heures maximum pour profiter ensemble des autres choses que nous donne la vie.
Nous nâavons pas de regrets. Me concernant, je pense mĂȘme que ce report me permettra de mieux apprĂ©cier lâinstant le moment venu. Plusieurs facteurs sont entrĂ©s en jeu : mĂ©tĂ©o estivale diluvienne, nouveau travail et ses pĂ©ripĂ©ties, dĂ©prime passagĂšre de ma đŠ, choses plus personnelles … Jâai un peu frĂŽlĂ© le burn-out. Je me suis demandĂ© pourquoi je faisais cela. Pourquoi je passais tant de temps Ă mâentraĂźner. Aux yeux de beaucoup, nous passons pour fous avec nos 10 heures dâentraĂźnement. Et sâils avaient raison ? Et si je passais Ă cĂŽtĂ© de quelque chose ? Jâai doutĂ©. Je mâen suis voulu.
Mais non. Je ne suis pas folle. Je fais cela parce que jâaime ça. Jâaime courir tĂŽt et profiter du calme et des premiers rayons du soleil. Jâaime nager, jâaime rouler et voir les paysages changer. Le sport fait partie de mon quotidien et je pourrais tendre Ă devenir folle si je nâavais pas ma petite dose quotidienne.
Jâaime dâautant plus ça que jâai la chance de pouvoir partager ces passions : đŠ
Jâai pris conscience que ce que jâaime câest profiter, vivre des nouvelles choses et les partager avec ma girafe.
Autour de moi, quand je parle des mes courses à venir : IronMan 70.30, marathons ⊠les seules réactions que cela entraßne sont : « En combien de temps » ? JE NE COURS PAS APRES UN TEMPS.
Certes, jâai des objectifs personnels comme tout le monde, mais ils ne sont pas ma prioritĂ©.
Ce sont ces rĂ©actions qui mâont lassĂ©e, dĂ©goĂ»tĂ©e. Jâai vraiment le sentiment que notre sociĂ©tĂ©, quel que soit le domaine en question, nâest quâune course Ă la victoire, Ă la premiĂšre place. Se battre et tout Ă©craser. Cela ne me ressemble pas. Les confinements successifs nâont fait quâexacerber ma partie « sauvage ». Je veux juste me concentrer sur lâessentiel : la nature, les choses essentielles de la vie (aussi insignifiantes puissent-elles paraĂźtre) et les personnes que jâaime. Ce sont donc des valeurs assez contraires aux valeurs vĂ©hiculĂ©es par ces courses « de rĂ©fĂ©rence » oĂč performance, surperformance, programmes spĂ©ciaux, analyses, rĂ©gimes strictes et matĂ©riel de pointe sont les maĂźtres mots.
Je ne vais pas mâĂ©taler sur ce point car un autre article aura sĂ»rement sa place ici pour dĂ©velopper, mais une chose est sĂ»re, cet entrainement, ce report et ce besoin de retour Ă lâessentiel vont, je le sais dĂ©jĂ , et je pense que ma girafe est dâaccord, changer lâessence mĂȘme des aventures qui nous attendent đ
Nous avons dĂ©jĂ repĂ©rĂ© quelques trucs plutĂŽt chouettes đ€đ€«
PROFITER. Le seul mot qui compte. Prendre la vie comme elle vient (nous lâavons vu, elle peut rĂ©server de trĂšs belles surprises). Ce report va aussi nous accorder de petits plus. Tout dâabord, nous avons un an de plus pour nous prĂ©parer. Enfin, et câest bien mĂ©ritĂ© : nous avons annulĂ© notre hĂ©bergement Ă Vichy, jâai rĂ©ussi Ă avoir une semaine de vacances ⊠la Team Dinos va donc pouvoir aller se ressourcer dans les montagnes, et ça, ça nâa pas prix ! â°â€ïž