FINISHOSAURUS REX đŠđ„
MARATHON DE PARIS
Encore une superbe course partagĂ©e ! Bien que nous ne sommes pas compĂ©titeurs pour un sou ou mĂȘme trĂšs sociables (les Dinos vivent avant-tout seuls, de prĂ©fĂ©rence dans la nature et loin de leurs congĂ©nĂšres bipĂšdes) câĂ©tait vraiment trĂšs chouette de retrouver lâambiance des grands jours de course ! Quoi de mieux que Paris pour revĂȘtir un dossard aprĂšs plus dâun an loin des sas de dĂ©part ? Nous nâavions aucun objectif ce week-end. Heureux du simple fait de pouvoir prendre le dĂ©part, nous voulions juste profiter au maximum du moment prĂ©sent. Comme vous allez le lire dans quelques instants, nous avons suivi une non prĂ©paration marathon scrupuleuse et unique en son genre (un truc Ă faire pĂąlir tout bon runner !) Nous vous livrons, ici et maintenant, en inĂ©dit, sâil vous plaĂźt, notre guide des choses Ă ne surtout pas faire comme nous pour une prĂ©paration plus rĂ©ussie que la nĂŽtre !
DĂ©charge : Attention, si vous lisez cet article, vous ĂȘtes probablement sportif. Les faits Ă©voquĂ©s ci-dessous peuvent heurter la sensibilitĂ© des sportifs sĂ©rieux, scrupuleux, statisticiens. Si vous vous surprenez Ă crier, câest peut ĂȘtre normal. Ce que vous vous apprĂȘtez Ă lire sort du quotidien !
1) DU VOLUME TU FERAS
Avouons- le tout de suite, le gros point faible de cette préparation a été le manque de volume en course à pied ces derniÚres semaines.
đŠ© : Jâavais un bon rythme avant mon 24h Urgencesđ„, avec environ 50 ou 60 km hebdo. Jâai malheureusement dĂ» revoir le volume Ă la baisse pour les trois semaines prĂ©cĂ©dant le marathon avec environ 20 km. Je pense tout de mĂȘme que les 200 km hebdomadaires de vĂ©lo que jâai fait sur ces trois semaines ont pu compenser cette baisse et ont permis Ă la machine de ne pas trop sâencrasser !
đŠ : Clairement je n’ai pas assez couru, avec au maximum 30 bornes hebdomadaires, il Ă©tait certain que j’allais me prendre le mur des 32 km du marathon en pleine gueule. C’est arrivĂ© Ă 28 km. Je finis en mourche, soutenu par mon đŠ©
Aucune fracture de mental (ou une trĂšs trĂšs lĂ©gĂšre, quand je me suis fait dĂ©passer par le meneur d’allure 4h15 qui Ă©tait parti dans une vague aprĂšs nous). Par contre, physiquement, j’Ă©tais en jachĂšre.
Pour un aperçu concret voici nos graphiques volumĂ©triques de non volume (vous constaterez lâĂ©volution impressionnante de notre non volume de course Ă pied đ)
2) NAPLOCK CORRECTEMENT AVANT LA COURSE TU DEVRAS
Ce nâest pas un secret, nous nâaimons pas les plans, vivons au jour le jour, sommes gourmands et voulons profiter de la life ⊠alors autant vous dire que la diĂ©tĂ©tique prĂ© course nâa pas DU TOUT Ă©tĂ© respectĂ©e, ni pendant la non prĂ©pa et encore moins pendant les deux jours prĂ©cĂ©dant la course đ
Nous avons mangĂ© tout ce quâil ne fallait pas : du gras, du sucre, de lâalcool, pas de pĂątes (sauf de la pĂąte Ă crĂȘpes !) , bref ⊠de vrais Dinos en roues libres !
đŠ : 400g de viande avant un marathon c’est vraiment une idĂ©e de con.
3) DU REPOS TU PRENDRAS
Repos ? KĂ©zako ?! Paris, Paris. Les boulevards Hausmaniens, les parcs, les bords de Seine et ses bouquinistes, les architectures modernes, ⊠il y a tant Ă faire quâune petite balade se transforme vite en pĂ©riple dâun jour. Nous avons choisi dâaller chercher nos dossards au salon du running Ă pied. Mais nous avons ensuite voulu aller au Nike Store Ă pied, puis Ă Notre Dame, puis ⊠bref : 28 km Ă pied au compteur en cette veille de marathon đ
Et une ampoule pour moi đŠ© : le collant qui se dĂ©chire au bout de 500 m ⊠jâai optĂ© pour lâoption sans collant et marchĂ© 28 km sans chaussettes dans des baskets un peu serrĂ©es ! đĄ Merci Calzedonia âŠ. Je crois que seule Julia a le secret de la longĂ©vitĂ© du tissĂ© !
4) TĂT TU TE COUCHERAS
Eh bien non ! Nous avons profitĂ© de ce passage dans la capitale pour aller voir le spectacle de Thomas Marty ⊠Il faut bien rire un peu alors nous avons beaucoup ri et ne sommes pas rentrĂ©s Ă lâhĂŽtel avant minuit !
5) DE SACS POUBELLE TU TE COUVRIRAS
Nous avions vu quâil ferait bon pour courir. Notre dĂ©part Ă©tant prĂ©vu Ă 11h26 (oui, câest trĂšs prĂ©cis) nous sommes partis sans sweat, pull, sac poubelle, ou couverture de survie pour avoir chaud dans le sas de dĂ©part. Avec le vent, la tempĂ©rature ressentie Ă©tait au moins de -12 au compteur ! Nous avons probablement cramĂ© autant dâĂ©nergie pour nous rĂ©chauffer pendant 1h30 que pendant tout le marathon. 1h30 ?! Oui, nous avions prĂ©vu de partir de lâhĂŽtel Ă 10h00 afin dâavoir un peu dâavance (le dĂ©part Ă©tait Ă 3 km de notre chambre). Un alignement des planĂštes assez bizarre Ă fait que le temps a dĂ» ralentir considĂ©rablement entre notre levĂ© et la fin du petit dĂ©jeuner ⊠nous Ă©tions sur le lieu du dĂ©part Ă 9h30 ! đ
6) TON CORPS TU ĂCOUTERAS ET SURVEILLERAS
Cette fin de prĂ©pa a Ă©tĂ© marquĂ©e par mon Reboot đŠ©! Un AVC transitoire mâa fait une belle frayeur. Trois semaines dâarrĂȘt : une passĂ©e avec un bon mal de tĂȘte bien corsĂ©, la deuxiĂšme sous le signe des siestes Ă toute heure et des nuits de 9 heures et la troisiĂšme oĂč jâai commencĂ© Ă me sentir mieux ! « Pas de sport », « nâen fais pas trop », « reste au chaud », « Surtout plus dâactivitĂ© », sont les retours que jâai eu. Mais jâai besoin de bouger pour me sentir bien, vivante, en paix. La premiĂšre semaine a Ă©tĂ© un peu morose je ne le cache pas. Sans forcer, jâavais besoin de ce « quotidien », de ce sentiment de bien ĂȘtre que lâon ressent aprĂšs avoir fait un peu de sport. Jâai donc Ă©tĂ© sage et attendu quelques jours avant de faire quoi que ce soit. Puis, aprĂšs avoir eu la confirmation que ce sĂ©jour aux urgences nâĂ©tait pas liĂ© Ă ma pratique sportive, jâai repris lâactivitĂ© physique : des petits runs tout doux, du vĂ©lo car ce nâest pas traumatisant, du yoga, de la marche, etc : tout cela en faisant attention aux signaux que pouvait mâenvoyer mon corps : mal de tĂȘte ? JâarrĂȘte ! Cela mâa permis de retrouver le moral, de bien dormir, et de profiter de la vie !
Il peut y avoir des signaux que lâon nâintercepte pas. Une grosse carence en sodium et un manque de potassium pourraient ĂȘtre la cause de cet AIT. Ătant donnĂ© notre volume sportif, je pense quâil sera judicieux dorĂ©navant que nous passions tous les deux Ă la piqĂ»re afin de dĂ©tecter toute carence avant quâelle ne devienne trop importance (tous les 6 mois me semble sage). Jâavais des crampes ⊠cela aurait peut ĂȘtre dĂ» mâalerter.
7) OĂ TU AS GARRĂ LA VOITURE TU REGARDERAS
đŠ : aujourdâhui le malheureux propriĂ©taire dâun rhume (Ă lâheure oĂč nous publions lâarticle, câest moi qui Ă©ternue sans relĂąche đŠ©) ! Cela est peut ĂȘtre dĂ» Ă notre longue marche post marathon dans le froid, aprĂšs avoir bien transpirĂ©. La cause : 9h30, tout guillerets, nous avons garĂ© la voiture et avons rejoint la ligne de dĂ©part ⊠Sans penser Ă regarder le nom de la rue oĂč le Saint Bolide nous attendrait pour regagner notre chez-nous Berruyer ! Sâen ait donc rĂ©sultĂ© une longue marche dâorientation ! đ
VoilĂ , vous avez ci-dessus nos prĂ©cieux conseils pour une prĂ©paration rĂ©ussie đ„ł
Une petite déception lors de ce week-end : nous voulions faire chauffer les cartes et revenir avec de nouvelles baskets : échec !
CĂŽtĂ© Altra pour moi đŠ, pas de promo intĂ©ressante sur le salon du running. Je suis reparti bredouille.
(Quant Ă moi đŠ©, jâai testĂ© les petites derniĂšres et me suis rendu compte quâon Ă©tait pas si mal dans du 0 drop ! Un chemin vers la transformation en Tarahumara serait-il en vu ?! )
Notre petit tour au Nike Store a Ă©galement Ă©tĂ© un Ă©chec ⊠đŠ Je voulais des dĂ©bardeurs amples et des bandeaux pour mon mode palmier capillaire : rien de tout ça en magasin ! đŠ© Je voulais essayer (et surtout RAMENER đ€«) des baskets de trail mais, une fois encore, rien de cela en magasin.
Déçus, nous sommes allĂ©s au magasin Adidas, juste en face. MĂȘme coup dans la face. Il sâavĂšre que les articles prĂ©sents dans ces magasins sont plutĂŽt des produits pour fashionistas voulant arborer un look sportswear et bien peu dĂ©sireux dâaller affronter des terrains boueux !
Enfin, cĂŽtĂ© marathon, la seule chose que nous amĂ©liorerions serait le choix lors des ravitaillements : tous les ravitos proposent la mĂȘme chose : pain dâĂ©pices, quatre quart, tucs, sucre et bananes. Nous avons regrettĂ© les quartiers dâorange et les đ„š des autres Ă©ditions. Avec lâeffort, lâestomac peut se faire exigeant.
La nouveautĂ© du marathon que nous avons beaucoup apprĂ©ciĂ©e est le rĂ©sumĂ© vidĂ©o qui nous a Ă©tĂ© envoyĂ© quelques jours aprĂšs la course (nous avons Ă©tĂ© filmĂ©s Ă de nombreux points de passage : nos Dabs sont assez magiques đ !) et la qualitĂ© des photos que nous avons fini par acheter pour garder de beaux souvenirs de ce parcours !
Avant de vous quitter, notre dernier mot dâordre : PROFITEZ, VIVEZ, KIFFEZ !
Nous avons pris conscience, plus que jamais, que la vie peut ĂȘtre courte et que chaque instant est prĂ©cieux. J’ai vu le train de la vie passer devant moi. Ce que j’ai vu Ă ses vitres ce sont tous les moments partagĂ©s avec les personnes que j’aime. Les rires, les pleurs. Que serait la vie sans tout ces moments inoubliables ? « Ici et Maintenant », nous nous le sommes toujours dit. Cela fait d’autant plus sens dĂ©sormais !
Allez, la bise ! đ