DANSER AVEC LES ÉTOILES 🚲💥🦴
Une semaine déjà … cela fait « déjà » une semaine que j’ai dansé avec les étoiles !
Mercredi dernier, 18h00 : une bonne journée de travail, un peu de pluie, mais un beau soleil est prêt à se coucher. Je décide d’aller chercher ma 🦒 à la sortie du travail.
Je hume l’air : aller au travail en vélo c’est vraiment le top du top, les (foutues) feuilles sentent bon l’automne. La perspective de la sortie longue du soir me réjouit. Pour éviter le feu rouge, je décide de m’engager sur la piste cyclable. Il y a des feuilles mouillées, je ralentis (fort heureusement) et … me retrouve par terre, sur le dos, gémissant. Je n’ai pas eu le temps de comprendre ce qui se passait mais ce que je sais c’est que je suis mal en point et que je lutte contre une terrible envie de m’évanouir. Je me relève tant bien que mal. Très mal en fait. J’attrape mon portable en me tenant à Pannausorus 🚲 et réussi à envoyer un message à ma 🦒 pour lui dire que je viens de tomber lamentablement. Que faire ? Je suis vraiment mal en point. Voyant « tout blanc », je titube jusqu’au banc le plus proche. Je lutte, je lutte.
Des lumières jaunes, des bruits de corbeaux, j’ai mal à la joue comme si du bois me la transperçait, mes oreilles sifflent horriblement, je pleure. Soudain, je me souviens. Je suis tombée du banc … et dans les pommes en même temps (si jamais vous avez cru apercevoir une fille alcoolisée et agenouillée devant le banc pour reprendre ses esprits, que nenni ! Archi sobre j’étais !)
Je me rassois. Ma 🦒 me dit de l’attendre et de ne pas bouger. Pas de problème, j’en suis incapable. Les lumières blanches reviennent, j’ai mal partout, terriblement chaud, les arbres dansent au-dessus de ma tête.
🦒 arrive. Nous essayons de prendre le chemin de l’appartement. Heureusement que je peux me tenir au vélo. J’ai mal au ventre, terriblement mal aux coccyx, très mal au cœur, je suis frigorifiée. Feu rouge. Il faut s’arrêter et repartir. Feu vert, je n’arriverai jamais à traverser les deux voies avant que le bonhomme repasse au rouge. Les phares des voitures m’aveuglent. Je connais le chemin par cœur et sais qu’il ne reste plus très longtemps à marcher. Bon sang que j’ai mal. Nous passons devant le Prado où …. j’évite une nouvelle chute ! Qui a eu cette belle idée de creuser des parterres (recouverts de feuilles) autour des arbres 🤬. Mon pied s’enfonce et une nouvelle douleur me déchire le dos et le bassin. Encore 800 m. J’ai pour habitude de lutter, mais deux cents mètres plus loin je suis bien obligée de m’avouer vaincue et de rendre les armes. Arrivés à un nouveau feu rouge, ma🦒 m’aide à m’assoir sur le bord de la vitrine Stéphane Plaza et part chercher la voiture. L’attente Me semble interminable. J’ai l’impression d’être en Antarctique et je me bats pour ne pas m’évanouir oui sombrer dans le sommeil. Les passants qui semblent marcher à toute allure me donne la nausée. Ils me regardent avec un drôle d’air. Seule, assise au feu rouge, capuche relevée, en collants, … c’est plutôt mal-aisant. Un bruit sur ma gauche, c’est ma 🦒 ! Je monte tant bien que mal sur le fauteuil passager (que les sièges sont hauts !) pendant qu’il charge Pannausorus. En route pour l’appartement et les 56 marches à monter pour retrouver nos pénates. Avec un Doliprane, de la crème (qu’est-ce qu’il ne faut pas faire pour un massage ? 🤫😅), un gros pull en laine et une couverture, j’évite les urgences (j’ai une grosse bosse en formation au niveau de la fesse droite. Un genre de troisième fesse plutôt) et suis prête pour le discours qui annoncera un confinement bien sportivement confiné !
Je me rends au travail le lendemain. Je marche comme une 👵🏻 et peine à gravir les escaliers menant jusqu’à mon bureau. J’ai l’impression de marcher comme une Sims enceinte : jambes écartées, mains sur les hanches, dos en arrière ! Je raconte mes péripéties à mes collègues qui me font culpabiliser de ne pas prendre les choses plus au sérieux et de ne pas avoir consulté (ma hantise des rendez-vous médicaux …) Je prends alors rendez-vous pour midi. C’est finalement ma 🦒 qui m’y emmènera 😘. Après qu’il ait insisté, je l’avoue, et annulé sa séance de natation. Je n’aime pas contraindre les autres, ne pas être capable de me débrouiller seule.
La médecin m’osculte. Trouve l’endroit sensible … j’évite de justesse un nouvel évanouissement 😱😅Elle m’annonce qu’il s’agit sans doute d’une fissure de l’épineuse mais me prescrit une radio pour ne pas commettre d’erreur.
16h45 : l’heure de la radio et de l’attente stressante.
« Vous êtes sûre que vous n’avez jamais eu de choc de sacrum ? », « Il y a un truc là », « On va refaire des prises ». Après la radio, il faut repasser en salle d’attente, attendre d’être appelé avant de se voir remettre les clichés et de repartir. Les autres patients repartent avec leurs radios sans passer avec le médecin. Quand on m’appelle enfin, quelqu’un rétorque au fin fond du cabinet : « Non, non, attends, le Docteur veut lui parler ». OMG ! C’est pire que traîner sur Doctissimo (vous savez, quand on a mal à la gorge et découvre que même Docteur House ne pourrait pas soigner ce cancer des cordes vocales cinquième génération !) Je suis sûre qu’elle va m’annoncer une amputation, la paralysie totale ! J’entre dans le bureau. Elle me dit que je ne me suis pas loupée et me dévoile la sentence : j’ai une bouble fracture des sacrés 3 et 4. 4 à 6 semaines de repos sont nécessaires pour ressouder tout ça. Pendant ce temps, il me faudra m’assoir sur une bouée et me ménager.
Mais que sont les sacrés ? Et bien ce sont les cinq parties qui composent le sacrum. #linstantanatomiedujour.
Ce qui donne en version « Fracturé by Juju » :
Repos. Repos. Ce mot fait écho dans ma tête. La nouvelle est difficile à digérer. J’ai eu un gros coup de mou samedi matin. J’ai toujours adoré nager, j’aime de plus en plus le vélo, mais courir … c’est vraiment une passion. Quelque chose qui me motive et me fait du bien au quotidien. Une bouffée d’oxygène, une passion que nous pouvons partager 🦒 🦩 ! Qu’il me coûte de savoir que je ne pourrai pas chausser mes baskets pendant ces interminables six semaines (je suis en plus sur le point de recevoir une nouvelle paire de Pegasus 36 !). Et puis, je ne peux m’empêcher de penser que je vais « tout perdre » et devoir repartir de loin pour retrouver l’allure d’avant blessure. Tout cela me dépasse et je ne peux retenir les larmes. Je m’en excuse mille fois mon 🦖 !
Mon passage au noir terminé, je réussi à passer à autre chose. Ces dernières semaines ont été plutôt intenses. Sport au réveil, Vélotaff, sport le midi, course pour aller acheter à manger ou manger une gamelle bien vite préparée, sport le soir, etc. Cela me fera du repos forcé. 4 ou 6 semaines ? … That is the question. Je pense qu’il est préférable de faire preuve de sagesse et d’attendre que tout soit bien ressoudé. Même si la reprise sera progressive, l’année 2021 s’annonce intense avec la préparation de l’IronMan 70.3 et je préfère être bien réparée ! La médecin m’a indiqué 4 semaines : je suis jeune, la guérison devrait être un peu plus rapide. Quand les symptômes ne seront plus là je pourrai reprendre la marche et si je n’ai pas de douleur pendant les séances, la natation sera aussi autorisée. Ahah, la marche ! Avant hier, je me sentais mieux. J’ai donc marché plus que de raison : 11.3 km, au grand damn de ma girafe et de mon « croupion » vraiment douloureux hier ! Je n’ai pas eu l’impression de forcer mais il était sûrement trop tôt pour remarcher autant.
Coté médicaments : rien de spécial, du Dafalgan et de l’Ibuprofène. Je ne prends pas le deuxième. En effet, les substances qu’il contient retarde la cicatrisation. Quand au Dalfalgan, j’essaie de ne pas en prendre. Je ne suis pas une fan des médicaments et je ne voudrais pas que celui-ci n’ait plus d’effets si je venais à tomber malade (ce n’est pas comme si nous n’étions pas en pleine épidémie !).
Mon remède pour le moment : le sommeil ! C’est carrément incroyable : je fais des siestes ! Je dois tout de même admettre que c’est un peu rageant d’avoir à relire les mêmes chapitres à chaque fois que je me mets à lire ! 😅
Pas de déprime donc. Et puis j’ai / nous, avons d’autres passions. Le temps que je ne passerai pas à courir sera l’occasion de m’y consacrer plus que d’ordinaire.
Finalement, le confinement complique les choses lui aussi. La piscine a fermé ses portes, il faut désormais sortir avec un masque et moins d’une heure, dans le périmètre autorisé, etc. C’est une ambiance une peu particulière, anxiogène, qui me rappelle la stigmatisation des joggeurs lors du premier confinement. Un climat qui ne permet pas de s’épanouir à travers le sport de la même manière.
Je garde en mémoire de cette chute (outre le bruit du crac qui me donne mal au cœur et la peur de remonter sur le vélo !) qu’il est plus que jamais temps de profiter de l’instant présent. Je suis tombée. C’est du passé. Les dés sont jetés et je ne peux en aucun cas changer la case sur laquelle ils m’ont amenée. Mais, cela aurait pu être plus grave. C’est fou comme cette chute s’est produite à la vitesse de l’éclair. La vie défile à la même vitesse. Ainsi, il serait bête de la ternir en se morfondant.
J’ai deux jambes pour aller marcher dans les 🍂, des bras pour me remettre aux fourneaux 🍪 (avec modération du coup 😅 et puis 🦒 : avec moins de sel, promis !), un cœur pour partager plein de choses avec 🦒, deux canapés et des couvertures douillettes pour rattraper le retard Netflix 🎞, des tas de 📚 qui attendent sur les étagères, etc.
Voilà, vous pouvez désormais comprendre cette petite absence et les semaines sans sport 🦩qui vont suivre. Profitez au mieux de cette période particulière et prenez soin de vous 💪🦠.
Jte suivais sur Insta et je decouvre ton texte avec beaucoup de douleur et de compassion car cela m’est malheureusement deja arrivé.. Quand on aime le sport et la vie, ce genre de situation est horrible..Tu pardonneras mon commentaire d’inquietude sur insta. Courage à toi et surtout reprends vite, en douceur, cela accompagnera fortement ta guérison.prends soin de toi et de la Girafe… Amitié.
Bonjour, merci pour ce gentil commentaire. C’est un plaisir de lire ! J’ai en effet délaissé mon compte Insta pour me dédié à celui de la Team Dinos : @flamingogirafe 🙂
J’étais déjà consciente que le sport faisait partie intégrante de mon quotidien. Cette pause n’a fait que le confirmer ! La course à pied est ma bouffée d’oxygène ! (Tout comme le vélo : la reprise samedi, en mode balade, a été magique ! … et la piscine qui me manque aussi).
J’espère que tes entraînements se passent toujours bien et que la forme est là en cette fin d’année ! A très bientôt ! 🙂
Je te souhaite beaucoup de courage Justine.
Ce serait long de te faire la liste des embûches médicales qui se sont succédées.
Quasi 3 semaines cette fois… Cheville douloureuse. Pas de consultation, évidemment. Je ne sais pas quoi.
Ca faisait un moment que j’ignorais les signaux… Que je courais beaucoup. Puis j’ai repris de la natation, la routine de la rentrée a recommencé. Le cumul de tout.
Donc le corps a dit stop. La cheville..
Puis… Le Covid. on n’est pas vieux, et puis le Covid, c’est pas si grave.
N’empêche que, bien que je n’air pas trop été touchée (pas de réa, pas de problèmes respiratoires…), je suis bien fatiguée.
3 semaines que je n’ai pas couru.
J’y suis allée aujourd’hui
Doucement.
J’ai perdu. Beaucoup. En peu de temps. C’est ingrat. Je le sais. C’est pas la 1e fois, mais c’est agaçant. Limite désespérant…
Mais au final, je vais bien. Très bien même par rapport à d’autres.
Je suis fatiguée, ça va sûrement durer
Mais je vais m’en remettre.
Alors, prends le temps qu’il faut. Laisse ton corps se reposer. Même s’il te coûte qqs secondes au km.
Ces qqs secondes, non seulement tu les récupéreras (je vois bien ton évolution 😉) mais en plus, tu les amélioreras en donnant à ton corps le temps de respirer et de se remettre comme il le faut.
Prends soin de toi, parole de presque quarantenaire (10 jours, ça compte !!😜)
Coucou Hélène ! Désolée pour cette réponse horriblement tardive !!!
Merci beaucoup pour ton commentaire. Je vois que tu es passé par des choses pas faciles ! Quelle horreur !
En tout cas, il est bon de lire que tout est rentré dans l’ordre et tes sorties, partagées sur Strava, ne font que confirmer que la reprise est bonne : quel beau footing d’anniversaire !
Je pense avoir été sage… au maximum haha ! Je reprends doucement et je vais tacher d’être à l’écoute de mon corps pour ne pas lui imposer ce dont il ne voudrait pas !
A très bientôt 😀